Fabienne Dachet

Imaginer la suite d'une histoire :

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Compte rendu d'un exemple d'activités menées
dans une classe de CM2 à Germigny l'Evêque

Ecriture tournante avec J Cassabois et un CM2 de Combs la Ville

Mise en place du projet et exposé de l'enjeu aux enfants
Phase d'écriture : compétences développées
Progression adoptée
Déroulement des différentes phases d'écriture
Résumé de cette partie
Impressions à la lecture du second chapitre
Scénario adopté par l'ensemble de la classe
Textes rédigés en groupes par les élèves
Propositions pour le scénario du chapitre 5
Textes rédigés en groupes par les élèves
Ecriture de la fin de l'histoire
Programmation d'activités
Correspondance entre Jacques Cassabois et les enfants



Mise en place du projet et exposé de l'enjeu aux enfants

 

Dès la rentrée scolaire les enfants ont été sensibilisés à tous les supports d'écriture par le biais d'activités centrées sur le tri de la bibliothèque, la création du site web de l'école et la préparation à la visite du salon du livre jeunesse à Montreuil. Ce projet de sortie avait été l'occasion d'étudier un ouvrage d'Olivier Douzou, Navratil (voir site rubrique coin des lecteurs "salon du livre"), et la rencontre avec cet auteur avait suscité chez les enfants l'envie de produire à leur tour un ouvrage. Par conséquent, le projet d'écriture tournante avec Jacques Cassabois tombait à propos : il a été accueilli avec enthousiasme par les élèves.

Il a semblé naturel aux enfants de se familiariser avec les oeuvres de l'auteur : des ouvrages de Jacques Cassabois, leur ont donc été proposés en plusieurs exemplaires. Chaque enfant avait pour consigne d'en lire au moins deux. Des fiches de lecture ont été élaborées par les élèves qui se sont ensuite constitués en comités de lecture et ont produit des documents de synthèse faisant état de critiques positives ou de réserves (voir site rubrique coin des lecteurs "notre" écrivain sur le site de l'école)

Un certain nombre de points ont été soulevés à cette occasion : les élèves dans leur grande majorité, éprouvaient des difficultés à comprendre les métaphores et le vocabulaire riche et très imagé employés par Jacques Cassabois dans ses ouvrages. Ces constats nous ont permis de programmer une suite d'activités destinée à pallier ces problèmes (voir programmation en annexe).

La rencontre avec l'auteur a été décisive : les conseils donnés par Jacques Cassabois ont eu un fort retentissement sur les élèves, ils ont donné de la crédibilité et du sens aux travaux effectués en classe.

C'est donc avec beaucoup d'impatience que les enfants ont attendu le début de l'histoire, qu'ils ont espéré chaque suite écrite par l'auteur ou les camarades de Combs la ville, guettant sur la messagerie électronique l'arrivée des nouveaux textes. C'est avec beaucoup de sérieux et d'enthousiasme aussi qu'ils se sont mis au travail.

 

Remarque : une des principales difficultés liées à ce type de projet est la brièveté du temps réservé à la rédaction proprement dite (deux semaines pour la première phase, une semaine pour la phase 2): cela nécessite de la part des enfants la maîtrise d'un certain nombre de compétences développées plus haut et justifie la programmation d'activités préparatoires à l'écriture située en annexe.

Dans un projet d'écriture tournante, les élèves doivent déjà avoir été confrontés à un certain nombre d'obstacles d'ordres syntaxiques ou lexicaux, ou liés à la maîtrise du schéma narratif afin pouvoir "écrire rapidement". Il est nécessaire également que les enfants aient une assez bonne connaissance des oeuvres de l'auteur pour qu'ils saisissent mieux certaines tournures de style susceptibles de nuire à la bonne compréhension de la partie initiale (Jacques Cassabois par exemple utilise de nombreuses métaphores qui au stade de la lecture des œuvres, avaient posé des problèmes à un certain nombre d'élèves).

Le principal avantage de ce projet est la grande motivation dont les enfants font preuve. Tous les travaux, préparatoires ou non, liés à l'écriture prennent un sens incontestable, la rencontre avec l'écrivain, son regard, celui des camarades de l'autre classe, la rapidité de réception et d'envoi (liée au calendrier imposé et au mode de correspondance - messagerie électronique -), ajoutent beaucoup à l'enthousiasme et à la volonté de parfaire son travail.

 

 

Phase d'écriture : compétences développées dans le domaine de la maîtrise de la langue.

En tenant compte des contraintes orthographiques et syntaxiques

 


 

progression adoptée

(pour le développement de chaque phase d'écriture : voir suite)

 

 

Envoi d'un message à J Cassabois.

Chaque enfant possède un exemplaire de cette première partie pour constituer son propre livre.

 

2) (en deux temps)

 

Envoi d'un message aux camarades de Combs la Ville 

3)

Contrainte : respecter le scénario adopté par l'ensemble de la classe, les temps employés, présenter tout nouveau personnage, réinvestir ce qui a été appris lors des séquences de préparation à l'écriture (description de personnages, paysages, possibilité d'utiliser les aide-mémoire constitués)

4)

5)

6) (en deux temps)

7) Le texte est tapé puis envoyé par messagerie électronique.

 

Chaque nouvelle suite est ainsi élaborée (pour la phase 2 certaines étapes sont abrégées)

Les enfants illustrent leur livre. Un choix a été opéré : puisque l'histoire se déroule "dans la nature", les illustrations auront pour supports des éléments naturels ou "recyclés" (écorces, branchages, feuilles séchées, plumes, papiers de toutes natures..., les dessins se feront à l'encre de chine ou aux encres de couleur)

Les illustrations retenues par l'ensemble de la classe figureront dans l'ouvrage qui sera conservé à l'école.

 

8) La fin de l'histoire est rédigée individuellement après énumération des contraintes à respecter en fonction des textes précédents (quels acteurs ? lieux, but atteint ou pas par les héros ? quels obstacles ?). Les textes sont ensuite retravaillés ou réécrits en groupes. Plusieurs fins peuvent être retenues et proposées après amélioration par l'ensemble de la classe.

 

9) Propositions et choix d'un titre. Argumentation, discussion, vote. 5 ou 6 titres sont retenus et proposés aux partenaires.

 

Quelques exemples d'activités menées en parallèle à la rédaction de l'histoire :

 

- Les substituts

- les connecteurs

- les synonymes

- Les expansions des GN

- Comparaisons, métaphores.

- Expressions de sens propre et de sens figuré

- Création d'outils destinés à faciliter l'écriture et la relecture

- lecture et étude de textes susceptibles d'aider à la rédaction de certaines descriptions.

- Comparaison de titres de romans, nouvelles ...

....

 

10) En fin de rédaction, pratique d'une autoévaluation par les enfants :

Depuis que j'ai commencé à écrire l'histoire :

"J'ai plus de facilités à ..."

"J'ai encore des difficultés à ..."

 


Déroulement des différentes phases d'écriture

réflexions des enfants à l'issue de la lecture de la première partie :

 

Les sentiments éprouvés par l'oiseau :

Il doit avoir peur

Il ne sait pas où aller

Il ne veut pas qu'on l'abandonne

Il ne veut pas quitter ses parents

Il ne sait pas encore bien voler

Il a peur de vivre sa vie

Il est triste parce que personne ne veut de lui.

 

Les enfants font référence aux lectures des oeuvres de J Cassabois :

 

L'oiseau et les arbres sont personnifiés, les parents parlent, les arbres aussi

Les arbres sont méchants, ils sont racistes, ils ne veulent pas de l'oiseau parce qu'ils ne le connaissent pas, parce qu'il est étranger.

 


 

Résumé de cette partie :

 

a) Un oisillon est obligé de quitter le nid car il est temps de faire sa vie.

Il a peur de la vie, de l'abandon mais il n'a pas peur de voler, il sait que l'expérience viendra avec le temps.

b) C'est le vent qui lui fait quitter le nid. Il se retrouve dans un pays inconnu.

c) L'oiseau veut se reposer dans un bois, tous les arbres le repoussent, ils ne veulent pas de cet inconnu, de cet étranger. Soudain, il aperçoit un détail ...

 


 

Des sénarii possibles sont envisagés pour la suite :

 

 

Il peut voir un nid vide

Un jardin dans lequel il y a à manger

Il peut rencontrer des humains qui le recueillent

Il peut rencontrer un ami

Un arbre qui ressemble au sien

des membres de sa famille

Il faudrait le faire voyager pour qu'il lui arrive plus d'aventures.

 

 


Impressions à la lecture du second chapitre :

 

C'est un peu ce qu'on avait imaginé

C'est bien, c'est drôle.

On ne sait pas bien tout de suite qui est Cui et qui est Cru (1/3 de la classe environ, justification nécessaire (mise en scène, recherche d'indices)).

Aide mémoire

Les personnages de cette partie :

 

Cui : le héros

Cru : autre oiseau, mal poli, sans gêne, désagréable, tricheur, malin.

L'arbre doré : un sage. (On le voit : plus tout jeune), calme, tolérant, riche et magique (doré), pas égoïste, accueillant, il donne des chances aux gens, il est juste, exceptionnel.

 

 

Résumé :

 

a) Cui découvre un arbre doré avec un nid. Il demande poliment la permission de s'installer, mais tout à coup un autre oiseau arrive (Cru) et le bouscule. Il veut le nid aussi.

b) L'arbre doré leur impose 3 épreuves pour les départager :

- épreuves de vitesse : cru gagne en trichant mais l'arbre ne s'en aperçoit pas.

- épreuve de chasse : Cui est déclaré vainqueur car Cru a encore triché, l'arbre s'en est aperçu.

 

 

Temps employés :

- dialogues : présent, futur, passé composé.

- Description : passé simple, imparfait.

 

 

Contraintes :

 

- Les oiseaux doivent être ex aequo sinon l'histoire est terminée.

- Leçon de vie : ils doivent découvrir l'amitié et s'entraider à travers des obstacles et des épreuves.

- Il faut qu'un nouveau problème surgisse au moment où tout semble réglé pour pouvoir continuer l'histoire.

 

 

Remarque : Les contraintes sont apparues nécessaires, car le premier mouvement des enfants était de "terminer l'histoire", la perspective de l'écriture tournante leur avait échappé ; l'accent a donc été mis sur le rôle des "transformations".

 

Propositions de sénarii (recherche individuelle ou par deux):

 

 

1) les deux oiseaux doivent voler des boucles d'oreilles aux hommes, mais en revenant ils les perdent, donc ils sont ex aequo

 

è non retenu car ne correspond pas au caractère de l'arbre.

 

 

2) Epreuve du meilleur porteur : il faut rapporter une plante magique qui se trouve aux chutes du Niagara et qui permettra à l'arbre d'avoir des amis. La plante est si grosse qu'ils la portent ensemble et sont donc ex aequo.

 

 

3) L'arbre est malade, pour le guérir les oiseaux doivent rapporter une plante. Il en existe deux au monde, on ne sait pas où exactement. Ils y parviennent et sont donc ex aequo;

 

è deux endroits différents donc 2 aventures différentes, pas d'entraide ni d'amitié possibles.

 

4) Concours d'insultes

 

è non retenu pour la même raison qu'en 1.

 

5) Rapporter le plus vite possible un souvenir des 15 pays de l'UE

 

è trop long

 

6) L'arbre est malade, il faut lui apporter une plante dorée qui se trouve sur la montagne de feu. Il y a de nombreux obstacles, ils vont s'aider et revenir ex aequo.

 

7) Il faut rapporter un fruit du châtaignier d'argent, ami de l'arbre. Les oiseaux se font capturer et arrivent tous deux en retard mais sont aidés.

 

8) Epreuve de pêche : rapporter le plus de poissons possible en temps limité. Ils les rapportent sans tricher.

 

è non retenu, ça ressemble trop à la 2° épreuve.

 

9) Trouver une potion pour rajeunir l'arbre et qui se trouve dans un pays lointain, ils mettent en commun leurs qualités : la gentillesse de l'un, la ruse de l'autre.

 

10) Il faut trouver une graine dans un pays lointain, une feuille dorée de l'arbre leur permet de voler longtemps sans se fatiguer. Ils la rapportent tous deux ; un deuxième arbre doré pousse alors, avec un second nid, mais un problème se pose.

 

Scénario adopté par l'ensemble de la classe :

 

Epreuve de courage :

L'arbre est immortel mais il s'ennuie, il est seul depuis trop longtemps, il envoie les oiseaux chercher la graine d'une plante dorée qui se trouve dans un pays lointain. Celui qui rapportera la graine trouvera un nid et le bonheur. L’arbre, lui, trouvera un ami.

Ils vont surmonter des obstacles, mettre en commun la gentillesse de l'un et la ruse de l'autre. Ils rapportent la graine ensemble, mais elle tombe en cours de route.

 

Etudes dirigées :

Ecriture du chapitre III

 

Contraintes :

- Les oiseaux doivent être ex aequo sinon l'histoire est terminée.

- Leçon de vie : ils doivent découvrir l'amitié et s'entraider à travers des obstacles et des épreuves.

- Il faut qu'un nouveau problème surgisse au moment où tout semble réglé pour pouvoir continuer l'histoire.

 

Scénario adopté par l'ensemble de la classe :

Epreuve de courage :

L'arbre est immortel mais il s'ennuie, il est seul depuis trop longtemps, il envoie les oiseaux chercher la graine d'une plante dorée qui se trouve dans un pays lointain. Celui qui rapportera la graine trouvera un nid et le bonheur. L’arbre, lui, trouvera un ami.

Ils vont surmonter des obstacles, mettre en commun la gentillesse de l'un et la ruse de l'autre. Ils rapportent la graine ensemble, mais elle tombe en cours de route.

 

Pour écrire la suite je suis le scénario :

je respecte les temps des verbes dans les dialogues et le récit (voir feuille jaune)

je peux décrire des personnages nouveaux ou des paysages.

 

Les outils que j’utilise :

 

Aide-mémoire du classeur d'expression écrite

Fiches de vocabulaire complétées au fur et à mesure des séquences

dictionnaire

tableaux de conjugaison

 


 Textes rédigés en groupes par les élèves :

 

Sandra, Nicolas, Clément, Maxime, Jérémy Laï :

-"Je suis immortel, dit l'arbre, mais seul dans ce monde et je m'ennuie. J'ai besoin d'une amie arbre doré ; le premier qui me rapportera la graine d'une plante magique d'un désert inconnu au sable doré, trouvera un nid et le bonheur. Je vous donnerai à chacun une feuille dorée."

Les oiseaux partirent à la recherche de la graine magique. Suivant chacun leur route, Cui et Cru s'envolèrent sur une feuille de l'arbre doré. Ils survolèrent enfin le désert au sable couleur de miel.

Tout à coup, Cui et Cru aperçurent une gigantesque plante dorée. Ils se précipitèrent tous deux vers la plante ; une grosse graine se trouvait à son sommet. Cui arriva le premier et essaya de porter la graine, mais il n'y arriva pas.

Cru surgit et dit :

"- Moi, je vais arriver facilement à la porter". Il essaya , mais le résultat fut le même.

Cui proposa :

-" Nous n'avons qu'à la porter ensemble, nous verrons bien ce que l'arbre décidera pour le nid !"

Cru réfléchit un instant et accepta : il fallait faire plaisir à l'arbre.

Les deux oiseaux volèrent pendant de longues heures. Ils étaient fatigués mais ne voulaient pas l'avouer. Tout à coup, ils aperçurent un aigle qui les poursuivait. Cru cria à l'aigle :

"- Regarde, là-bas, un lapin !"

L'aigle regarda, mais il vit que Cru lui avait menti, il leva la tête et aperçut trop tard une montagne qui se dressait devant lui et la percuta ! Les deux oiseaux furent débarrassés de l'aigle, mais ils firent tomber la graine dans une oasis.

"- Qu'allons-nous faire ? ", s'écrièrent les deux oisillons désespérés.

 

Fanny, Amandine, Solène, Jessica, Cécilia :

 

"- Puisque vous avez gagné chacun une manche, c'est la troisième épreuve qui déterminera le vainqueur : ce sera l'épreuve du courage ! Il faudra que vous rapportiez la graine d'une plante dorée qui pousse dans un pays lointain au milieu d'un sable couleur de miel, au delà des mers...

Cru coupa la parole à l'arbre et dit

- Pourquoi veux-tu qu'on te rapporte la graine d'une plante dorée

- Parce que je suis seul et que j'ai besoin d'une compagnie

- Pourquoi as-tu besoin d'elle ? c'est une drôle d'idée !, interrompit encore Cru.

- Parce que je suis immortel et que la vie me paraît triste. Mais pourquoi toutes ces questions ? répondit l'arbre.

- Parce que je suis curieux de nature" répondit brusquement Cru

Et Cui posant une question poliment :

- "Excusez-moi, monsieur l'arbre, mais comment pourrons nous survoler l'Atlantique avec nos petites ailes si fragiles ? Nous ne pourrons pas y parvenir !

- Je vous aiderai : il vous suffira de prendre deux feuilles magiques qui vous permettront de planer au dessus de l'atlantique sans vous fatiguer"

Et les deux oiseaux partirent pour un voyage fabuleux, long et fatiguant.

 

Cui partit à l'Est, et Cru partit à l'Ouest. Quelques semaines plus tard, un grand coup de vent emporta Cui vers l'Ouest et les deux oiseaux se percutèrent à nouveau : boum !

- "Encore toi ! s'écria Cru

- Attention ! regarde ces enfants, là ! ils nous tirent dessus avec un lance-pierre ! Arrêtez, s'il vous plait, supplia Cui.

- Non, nous n'arrêterons pas clamèrent Lucien et Pierre (les enfants)

- D'accord, vous ne voulez toujours pas arrêter ? Vous l'avez voulu, attention, j'arrive et pic, pic, pic "

Lucien cria :

- "Aï ! Aï ! Aï ! j'ai mal aux joues, il y a un oiseau piqueur !

Pierre cria :

- Aï ! Aï ! Aï ! j'ai mal aux joues aussi, il y a le même oiseau que le tien qui m'embête !

Et les deux oiseaux prirent le lance pierre et le jetèrent très loin.

 

Quelques jours plus tard, ils abordèrent une île mystérieuse. Le soleil rayonnait sur la prairie. Cru voulut se poser dessus, mais quand il atterrit, il s'enfonça dans des marécages : ces marécages étaient recouverts, d'herbes, de feuilles et d'algues. Cui cria :

- "J'arrive !"

Cui sauva Cru en le tirant par la queue.

- "Eh, tu m'as arraché une plume !" Cui haussa les épaules. Soudain, il vit un grand rayon de soleil, il alerta Cru.

- "Viens, on y va", dit Cru

Et ils se précipitèrent tous deux vers le rayonnement : au milieu du sable, Cui et Cru aperçurent une plante dorée. Les deux oiseaux foncèrent, mais un grand oiseau à l'air dangereux surveillait la plante.

Cui et Cru s'approchèrent doucement pour ne pas se faire remarquer, mais l'oiseau les vit et se posta devant la plante :

- "Qu'est ce que vous voulez ?

- Nous voulons la graine magique de cette plante, c'est pour l'arbre doré qui en a besoin, répondit Cru.

- Vous pouvez la prendre, dit l'oiseau, mais ne la perdez pas !"

Les oiseaux coupèrent la plante, dedans ils trouvèrent la graine magique qu'ils cherchaient.

Cru essaya de la porter, mais elle était trop lourde. Cui lui dit :

- "On devrait la porter tous les deux."

Ils la soulevèrent et commencèrent à partir.

Quelques heures plus tard, tandis qu'ils survolaient des chutes mortelles et vrombissantes, ils lâchèrent prise et le graine tomba dans l'eau.

 

Marina, Cindy, Lola :

 

- "Pour vous départager, je vais vous imposer une troisième épreuve ; cette épreuve périlleuse consistera à prouver votre courage. Vous devez aller me chercher une graine unique qui pousse sur une plante dorée exceptionnelle. Depuis que je suis venu sur cette terre, je n'ai eu aucun compagnon. Cette graine me permettra enfin dans avoir un. Vous trouverez cette plante sur l'île mystérieuse qui se trouve à l'autre bout du monde. Partez me chercher la graine dorée, mais n'oubliez pas qu'elle est lourde ! Celui qui la rapportera aura un nid et le bonheur !"

Avant que l'arbre ne donne le départ, Cui dit à Cru :

- "Si je trouve la graine avant toi, pourras-tu m'aider à la porter ?"

Mais Cru était déjà parti vers l'île mystérieuse. Alors Cui partit à son tour. Ils survolaient un océan inconnu, quand soudain, ils apreçurent une île. Cru dit à Cui :

- "Je vais explorer cette île, et je parie que c'est l'île mystérieuse !

- Moi de même" , dit Cui

Les oiseaux arrivèrent sur une plage couleur de miel. Ils se mirent à retourner la plage ; soudain ils aperçurent une grosse graine soutenue par une plante dorée et majestueuse. Cru essaya de la soulever, mais il n'était pas assez fort pour cela, alors il appela Cui et lui dit :

- " Je ne suis pas assez costaud pour soulever cette graine, alors, aide moi à la porter ! On tirera au sort pour savoir qui aura le nid.

- D'accord, à condition que tu ne triches plus !", répondit Cui.

Et ils repartirent vers leur territoire ; mais en route, la précieuse graine glissa des pattes de Cui et tomba dans l'eau.

 

Audrey et Margaux :


- "Comme vous avez remporté une manche chacun, nous allons définir le vainqueur, cette épreuve est une épreuve de courage. Elle consistera à me trouver un ami. Je suis immortel et ça fait trop longtemps que je suis seul. Vous devez aller en plein Sahara et chercher la graine qui pousse sur une plante dorée. Je vous donne une de mes feuilles, elle vous servira.

Cui et Cru s'envolèrent à toute vitesse vers le Sahara. Soudain ils virent un petit garçon avec un lance pierre. Cru qui était rusé, dit à Cui :

- "On va faire comme si on allait à droite, mais on ira à gauche.

- D'accord."

Cui partit à gauche, et Cru à droite. Ils se retrouvèrent à quelques mètres l'un de l'autre dans le désert. Une heure après, ils se mirent d'accord pour creuser face à face dans le sable couleur de miel. Ils trouvèrent une petite fleur d'une sorte assez jolie.

Cui demanda poliment :

- Y a t il une graine magique dans cette fleur si jolie ?

- Oui, répondit la fleur, mais qui vous envoie ?

- Notre ami l'arbre doré, intervint Cru, il nous a donné une de ses feuilles ; cela vous suffit il pour nous donner cette graine ?

- Non, cela ne me suffit pas.

Cui : - pourquoi ? que vous faut-il d'autre ?

Cru : - Notre ami l'arbre a besoin d'une compagnie.

Cui : - car ça fait trop longtemps qu'il est seul.

- D'accord, cela me suffit, mais elle est lourde et il va falloir que vous la portiez tous les deux."

Les deux oiseaux partirent, mais au moment d'arriver ils virent un énorme aigle qui fonçait sur eux. Ils volèrent le plus vite possible, mais l'aigle les rattrapa et les prit avec ses grandes serres : les oisillons lâchèrent la graine.

 

Morgane Céline :

- "Je suis immortel, dit l’arbre, mais je vis tout seul depuis trop longtemps ! Alors je vais vous demander d’aller chercher la graine qui pousse sur une plante dorée qui se trouve dans le pays imaginaire, au fond du dictionnaire. Allez-y ! mais il n’y a qu’une seule graine et il vous faudra affronter des dangers. Cette épreuve déterminera le plus courageux de vous deux.

Tenez je vous donne deux feuilles mais je ne vous dis pas à quoi elles vont vous servir. Vous devrez le deviner ; maintenant, partez "

 

ils planèrent jusqu’au pays imaginaire.

" - Cui, va demander où se trouve le dictionnaire ", demanda Cru brusquement.

Cui demanda poliment au roi du pays où se trouvait le dictionnaire. Le roi du pays imaginaire leur donna un plan à chacun, ils repartirent.

Cui lâcha son plan sans faire exprès et fonçait pour le récupérer, quand un gros chat surgit et voulut le dévorer.

Cru avait mauvais caractère, mais bon coeur : il se précipita pour sauver son rival, il tira la queue du chat et sa moustache. Le chat partit en courant. Cui remercia Cru et demanda s’ils pouvaient poursuivre le chemin ensemble. Cru hésita un moment et finit par accepter.

" - Mais nous ne serons pas amis, je veux le nid ! "

Ils virent deux ravissantes jeunes-filles oiseaux aux plumes couleur de miel. Leurs coeurs bondirent de joie, mais ils se dirent que ce n’était pas le moment, il fallait trouver la plante, et d’abord le dictionnaire.

La couverture du dictionnaire était trop lourde, alors Cui proposa son aide. Cru hésita encore une fois et accepta.

Arrivés à la bonne page, ils se demandèrent où était la graine. Cru dit :

" - Regarde les feuilles que l’arbre nous a données, elles sont identiques aux feuilles de la plante dessinée sur la page ! "

Les oiseaux superposèrent leurs feuilles sur celles du dessin et la plante se leva. Les deux oiseaux étaient émus. La graine était si lourde qu’ils durent la porter à deux, mais au bout de quelques heures, ils étaient si fatigués, qu’ils la lâchèrent.

 

Jérémy C, Mathieu, Jérémy V :

 

" - puisque vous avez gagné chacun une épreuve, il faut vous départager. Il faut que vous alliez chercher une graine quelque part au sud sur une montagne de feu. Je vais vous dire un secret ... Je suis immortel mais il me faut une amie. Je vous donne une feuille dorée à chacun, elle vous aidera dans votre voyage. Le premier qui reviendra avec la graine qui pousse sur la plante dorée, aura un nid et le bonheur. Allez-y. Alors les oiseaux partirent chacun de leur côté en utilisant la feuille dorée pour ne pas se fatiguer. Ils arrivèrent au même moment sur la montagne de feu.

" - Mais où peu bien être cette plante dorée ? " se demanda Cui

Tout à coup, un phoenix surgit du cratère du volcan. Sous le feu du volcan, ses plumes multicolores brillaient, ses yeux perçants se fixèrent sur Cui et il fondit sur l’oisillon et l’attrapa avec ses serres crochues.

Cui se mit à crier

" - Au secours, au secours ! "et il s’évanouit de peur.

" -Profitons-en se dit cru, pour arriver le premier vers la plante dorée! "

Mais l’appel de Cui lui avait brisé le coeur. Il fonça sur le phoenix et lui picora la tête. Le phoenix, agacé, lâcha Cui et Cru n’eut que le temps de le rattraper. Ils atterrirent sur les pétales de la plante dorée. Cui se réveilla et comprit que Cru l’avait sauvé. Il le remercia.

Il demanda poliment à la plante de leur donner la graine et la plante dorée sourit :

" - Seuls des coeurs d’or pouvaient parvenir jusqu’à moi, mais la graine est trop lourde, il faudra la porter tous les deux ! 

- Puisque tu m’as sauvé la vie, nous pouvons nous entraider, dit Cui

- Bon, bon, d’accord " répondit Cru.

 

Ils s’envolèrent avec la graine déposée sur une feuille dorée, mais comme ils arrivaient au dessus d’un lac, la graine tomba.

 

Julien, Jérémy, Florent :

" - Comme vous avez gagné chacun une épreuve, cette dernière déterminera lequel de vous deux habitera le nid. Il s’agit d’une épreuve d’amitié et de courage! Je suis seul depuis longtemps et je suis immortel, mais je m’ennuie, alors je vous confie le secret d’une graine dorée qui me permettra d’avoir une amie. pour cette épreuve, je vous donne une feuille dorée, mais elle est incomplète pour repérer cette plante. Allez-y, ne perdez pas de temps ! "

Les oiseaux partirent tout de suite pour arriver à un village étranger. Tous deux se mirent à chercher la plante dorée, soudain ils virent un chasseur qui pointait son arme sur eux. Cui dit :

" - Attention, Cru, il va tirer ! "

Cui se projeta sur Cru pour ne pas que le chasseur le tue; la balle siffla au ras de leurs plumes et se ficha au creux d’un arbre. Celui-ci s’ouvrit et libéra une portion de carte. Sur la feuille d’or on pouvait lire : " Ton coeur d’or t’ouvre les portes du bonheur, poursuis ton chemin ".

Cru dit :

" - J’ai eu chaud, bon on va se reposer. les oiseaux se posèrent sur l’herbe et se mirent à réfléchir aux deux bouts de la carte. Cru dit :

" - Oh ! les deux bouts correspondent et nous indiquent la route à suivre ! puisque c’est moi qui ai trouvé cela, je garde la carte et je pars, salut !

L’oisillon, peu reconnaissant, partit en abandonnant Cui. Celui-ci dit :

" - Eh ! ne t’en vas pas, c’est moi qui ai trouvé l’autre bout de la carte ! je veux chercher la plante, moi aussi ! "

Cru se rappela brusquement que Cui lui avait sauvé la vie et il fit demi-tour et ils partirent à la recherche de la graine.

Au bout de quelques heures, ils arrivèrent dans un Sahara couleur de miel; les deux oiseaux reconnurent l’emplacement de la plante et ils atterrirent à l’endroit indiqué par la carte et ils firent le tour des lieux.

cru trébucha sur un gros pavé et dit :

" - Ah cette grosse pierre m’a fait mal ! "

Il donna un coup de pied dessus et tout à coup le pavé s’ouvrit et libéra la plante dorée. cru voulait partir avec, mais elle était trop lourde pour lui alors, il demanda à Cui de l’aider. les oiseaux s’envolèrent tous les deux, mais à mi-chemin, la graine tomba.

 


 

ECRITURE DU CHAPITRE III : texte collectif (voir site école)

 

Après lecture des différentes productions,

les choix suivants ont été arretes par la classe :

 

des descriptions et formulations ont été retenues.

 

Impressions à la lecture du chapitre 4 envoyé par Jacques Cassabois

 

- Les oiseaux doivent affronter une nouvelle épreuve (retrouver la graine)

- Il y a beaucoup d'expressions de sens figuré.(on fait des leçons dessus)

- Jacques cassabois personnifie le torrent, la graine.

- Il y a beaucoup de dialogues, on comprend bien le caractère des personnages.

- Les caractères des deux oiseaux apparaissent bien, Cru devient doucement gentil mais il a mauvais caractère, il crie mais en fait il ne veut pas montrer son bon coeur.

 

 

Les nouveaux personnages :

 

- la truite (un animal extraordinaire)

- le pêcheur

- (la graine, le torrent)

 

Résumé du chapitre 4 :

 

les deux oiseaux cherchent la graine et se désespèrent. Cru propose de rapporter une autre graine mais Cui lui rappelle que la graine est magique et que l'arbre ne les aurait pas envoyés si loin pour rien.

Au bout d'un moment ils aperçoivent un rocher sur lequel repose la feuille redevenue belle et dorée et au milieu la graine.

Les oiseaux reprennent courage et s'interrogent sur les pouvoirs de la graine.

Soudain une truite gobe la graine, les oiseaux se disputent, le torrent s'énerve comme Cru et le projette sur la rive.

Les oiseaux reprennent leurs recherches et aperçoivent un pêcheur qui vient d'attraper leur truite.

 

Propositions pour le scénario du chapitre 5

 

- le pêcheur pourrait trouver les oiseaux sympathiques et leur donner des vers, puis la graine qui sortirait de la gueule de la truite.

- en voyant la truite le pêcheur pourrait être tellement surpris qu'il la lâcherait et qu'elle retomberait à l'eau.

- il croit qu'il va devenir riche avec cette truite dorée, car la graine a rendu la truite dorée.

- en retirant l'hameçon, la graine tombe de la gueule de la truite. Elle ressemble à toutes les graines (c'est un pouvoir qu'elle a, elle se transforme), et le pêcheur la jette aux oiseaux.

- en voyant la graine les oiseaux s'agitent et crient ; on s'aperçoit que Cru a une belle voix pour des oreilles humaines et qu'il charme le pêcheur, ça peut le rendre gentil.

- ça va le rendre vantard et désagréable.

- Cui qui a le coeur tendre va sauver la truite pendant que Cru va distraire le pêcheur.

- Les deux oiseaux vont prendre la graine et s'envoler

- sans la deuxième feuille, perdue dans le courant, ils ne peuvent plus porter la graine, la truite va les aider.

- Cru va se faire capturer par le pêcheur qui voudra le vendre pour sa voix en échange de la truite perdue.

- Cui pourrait se transformer en aigle pour sauver Cru.

- Cui va rester seul avec la graine qu'il ne peut pas porter, la truite va l'aider.

 

Aide mémoire

 

Scénario retenu pour l'écriture du chapitre 5 de l’histoire :

Décrire la truite.

Le pêcheur est surpris en découvrant la splendide truite, il fait des " châteaux en Espagne " et s’imagine qu’il deviendra riche en vendant cet animal extraordinaire.

Lorsqu’il retire l’hameçon, la graine tombe de la bouche de la truite ; en voyant cela les oiseaux s’agitent, crient, réclament la graine. Le pêcheur est séduit par le chant de Cru (pour les oreilles humaines, le paroles de Cru sont une musique mélodieuse). Il essaie d’imiter l’oiseau qui devient vantard, se moque de Cui et du pêcheur.

Pendant que le pêcheur est occupé avec Cru, Cui va délivrer la truite prisonnière dans une bourriche, en retirant avec son bec le fil de fer qui ferme le couvercle. La truite s’échappe, mais le pêcheur en colère capture Cru avec son épuisette.

Cui est désemparé, il a perdu son ami et ne peut porter seul la graine ; il ne lui reste que la deuxième feuille d’or de l’arbre. Il pleure.

Soudain, un reflet doré agite la surface de l’eau, c’est la truite qui revient.

 

 

J’utilise le dialogue

J’emploie des comparaisons, des adjectifs, des expressions de sens figuré.

Je pense à former des paragraphes.

 


Textes rédigés en groupes par les élèves

 

Fanny, Solène, Jessica, Cécilia, Amandine :

 

C'était une truite énorme, belle, vive et vigoureuse. Eblouissantes, ses écailles brillaient comme des bijoux précieux d'ambre et d'or dans l'eau claire et pure.

"- De l'or, c'est de l'or ! et ses yeux, des améthystes ! C'est une magnifique prise, c'est un don du ciel ! cria le pêcheur tout content d'avoir pêché cette merveilleuse truite. Si je vendais cette truite, ça me rapporterait gros. Je pourrais ... me racheter une autre canne à pêche, un nouveau filet et plein d'autres choses !"

Le pêcheur, tout impressionné, retira l'hameçon et fit tomber la graine que la truite avait gobée. Il mit la truite dans une bourriche.

"- Regarde ! regarde ! la graine est tombée répondit Cru

- Youpi ! on l'a retrouvée, allons la récupérer, cria Cui.

- Je crois que ce n'est pas une bonne idée, fit Cru.

- Tu as raison... Mais tu es bien raisonnable et bizarre, que s'est il passé ? répondit Cui

- Moi, bizarre ? tu trouves ? Ah... oui, je parle comme toi, pourquoi tu es jaloux ? cria Cru

- Non, je ne suis pas du tout jaloux fit Cui

- Oh, mais tu commences à m'énerver, toi !" hurla Cru

Et les deux oiseaux se disputèrent

- "Aï, Aï ! tu m'as fait mal, s'écria Cui

- Aï, Aï, Aî ! tu te plains toujours de toute façon cria Cru.

- Arrête! Oh... regarde le pêcheur est entrain de t'imiter, dit Cui

- Oh ! que tu chantes bien ! tu as une voix en or !" s'exclama le pêcheur

Les deux oiseaux allèrent se poser sur un arbre tout chargé de bourgeons et de fleurs bleuâtres qui sentaient la framboise.

Ils pouvaient ainsi surveiller de plus près leur truite devenue d'or grâce à la graine.

-"Eh ! rends nous notre truite au lieu de battre la campagne !", hurla Cru

Le pêcheur continuait d'imiter l'oiseau au chant si mélodieux.

- "Cui, cui, cui, !

- Non, je ne m'appelle pas Cui, je m'appelle Cru !

- Tu chantes bien, chante encore, tu as un don. Si je t'attrapais, je te vendrais et je m'achèterais des cuissardes neuves ! et enore d'autres choses..."

Cru ne se sentait plus de joie, il se moquait de Cui et du pêcheur.

-"J'ai une idée, intervint Cui, je vais aller délivrer la truite pendant que toi tu t'amusera avec le pêcheur.

- Oui, va la délivrer ta truite, moi je chante, j'ai un concert, au moins, moi on m'admire !", fit Cru vantard.

Cru commença à chanter pour le pêcheur. Pendant qu'il chantait, Cui alla délivrer la truite en soulevant le fil de fer qui fermait la bourriche. Tout autour, l'herbe était parsemée de fleurs bleues, rouge cerise et jaune d'or.

Quelque temps après, il réussit à enlever le fil de fer ; la truite s'échappa et elle retourna dans l'eau claire et transparente comme un diamant. La truite était si contente qu'elle oublia de remercier Cui.

Le pêcheur, voyant la truite s'élancer dans l'eau s'énerva et prit l'épuisette et attrapa Cru.

Cui, tout seul, pleura et pensa à Cru.

-"Je ne pourrai même pas porter la graine jusqu'à l'arbre. J'ai perdu mon ami. Il ne me reste que la deuxième feuille d'or, que faire ?"

Soudain, un reflet doré agita la surface de l'eau, c'était la truite qui revenait.

 

Julien, Jérémy P Florent, Jérémy V :

 

Elle était de taille gigantesque pour un tel animal. Ses écailles magnifiques semblaient refléter le soleil comme un bijou d'or.

Le pêcheur pensait qu'il serait riche en vendant la truite, et il faisait des châteaux en Espagne.

Soudain Cru se mit à rouspéter :

" C'est malin, il nous a volé notre truite !"

Le pêcheur se retourna et remarqua que Cru avait une belle voix. Cui dit :

" Ah, t'as vu, le pêcheur est attiré par ta belle voix !

Cru se vanta :

"C'est sûr, c'est moi qui chante le mieux. L'arbre voudra que je m'installe sous son feuillage.

Le pêcheur attiré par le chant mélodieux de Cru, essaya de l'imiter. Cui pendant ce temps alla délivrer la truite en retirant le fil de fer qui plaquait le couvercle de la bourriche.

Le pêcheur, mécontent attrapa Cru avec son épuisette.

Il dit :

"- Bien, comme j'ai perdu ma truite, et bien ce n'est pas grave. J'ai un oiseau qui chante bien. Si je le vends, je me ferai aussi de l'argent. " Et il repartit.

Cui se retrouva tout seul avec la graine qu'il ne pouvait pas porter.

"- Que vais-je faire sans Cru ? Que va t il devenir ? Il ne me reste que la feuille d'or de l'arbre !"

Et il pleura. A ce moment, la truite dorée surgit de la surface de l'eau.

 

Jérémy C Mathieu F :

 

Ses écailles étaient d'or, sa gueule fine et ses yeux se reflétaient à la lumière du jour ; elle était si belle que le pêcheur éclata de projets. Il faisait des châteaux en Espagne.

"- Je vais pouvoir m'acheter une villa, un hôtel, de nouveaux accessoires, une piscine...Une truite en or, j'ai pêché une truite en or !

- Quel fou ce pêcheur ! répliqua Cru, rends nous notre truite et notre graine magique !"

Le pêcheur était très impatient ; il retira l'hameçon et la graine tomba. Les deux oiseaux criaient tellement que le pêcheur finit par les remarquer.

"- Notre graine ! c'est notre graine ! c'est elle qui a rendu la truite si belle, donne la nous, voleur ! vociférait Cru.

- Mais tu as une belle voix, petit oiseau ! s'exclama le pêcheur

- Depuis toujours je chante comme ça ! "se vanta Cru

Cru se moqua de Cui et du pêcheur qui essayait de l'imiter.

Pendant que le pêcheur était occupé avec Cru, Cui en profita pour aller délivrer la truite qui était dans une bourriche. Avec son bec acéré, il coupa le fil de fer. La truite sauta à l'eau. Le pêcheur, furieux, éclata de colère, il prit son épuisette et attrapa Cru.

"-Un oiseau chanteur, ça vaut bien une truite en or !"

Et il partit avec l'oiseau. Triste, Cui ne pouvait porter seul la graine mais il lui restait la deuxième feuille d'or. Désespéré d'avoir perdu son ami, il regardait la surface de l'eau s'agiter doucement.

-"Que faire ? Comment délivrer Cru ? L'humain, c'est méchant et puissant, et la graine ? Comment la porter tout seul ?"

De petites larmes tombèrent sur l'eau, c'est à ce moment que la truite apparut.

 

Margaux et Audrey :

La truite était devenue dorée comme le sable ensoleillé. Elle brillait de mille feux. Elle était dodue et ses yeux verts tranchaient sur l'or de ses écailles. Elle avait de si gracieuses nageoires que le pêcheur en fut émerveillé. Il fit alors des châteaux en Espagne.

"- Cette truite est le plus extraordinaire des animaux aquatiques que j'ai jamais vus. Je vais la revendre et puis m'acheter un nouveau moulinet et une nouvelle canne à pêche.

Il est fou, son esprit bat la campagne, dit Cui

Tu as vu la truite ? Elle est devenue d'or comme la graine ! tu avais raison, elle est bien magique remarqua Cru. Rends la nous ! c'est notre truite, c'est notre graine !" Cru tout d'un coup s'énerva.

Le pêcheur enleva l'hameçon de la truite et la graine dorée, devenue d'une couleur banale tomba de la bouche de la truite.

"- Regarde ! s'exclama Cui, elle a changé de couleur ! tu crois qu'elle est encore magique ,

- Tu as raison dit Cru, maintenant c'est peut-être la truite qui est magique !"

Alors Cru insulta le pêcheur qui fut tellement séduit qu'il arrêta de faire des châteaux en Espagne et regarda Cru en disant :

"- Ho ! que tu chantes bien"

Et il essaya lui même de l'imiter. Cru dit :

"- Moi, au moins, je chante mieux que toi et le pêcheur ! Vous, vous chantez faux, moi j'ai une voix d'opéra !"

Le pêcheur lança la graine à Cru.

Cui alla délivrer la truite de la bourriche en enlevant le fil de fer; la truite bondit dans l'eau turquoise et transparente. Le pêcheur était tellement en colère qu'il s'en prit à Cru. Avec son épuisette il l'attrapa et le plaqua au sol et le mit dans la bourriche. Cui était désespéré : de plus il ne pouvait porter la graine seul , il ne lui restait que la seconde feuille de l'arbre. Il pleura... Soudain la truite dorée apparut à la surface de l'eau.

 

Cindy, Lola :

Cette bête aux écailles couleur dorée, éclatantes et somptueuse comme des rubis, éblouit les yeux du pêcheur.

- "Quel animal magnifique ! s'écria le pêcheur

Mais Cui dit :

"- S'il continue comme cela, il va la vendre !"

Le pêcheur retira l'hameçon, mais la graine tomba. Cru dit à Cui :

"- Regarde, c'est l'occasion ou jamais de prendre la graine !

tu as raison "

Le pêcheur se mit à parler :

"Avec cette truite, je vais pouvoir me payer une nouvelle canne à pêche et m'acheter ceci ou cela. Cru s'exclama :

"J'espère qu'il va nous redonner la graine !"

le pêcheur ayant mis la truite dans un sac lui dit :

"Alors ma belle, on veut jouer à la plus forte ? mais tu te trompes, maintenant, fini les beaux torrents !

Cru dit :

Il faut la sauver ! mais Cru répliqua

Mais non, laisse cette truite tranquille, on n'en a pas besoin"

Le pêcheur, ayant entendu les cris de Cru, trouvait ce chant si mélodieux, qu'il l'imita.

Cru intervint et parla au pêcheur :

Pourquoi tu répètes tout ce que je dis , Tu es malade ?"

Le pêcheur, tout joyeux, lui donna la graine dorée pour le récompenser.

Cui dit à Cru :

- " On dirait que tu as un don, les hommes trouvent que tu cahntes bien ! "

Soudain Cru ne fut plus le même et se moqua :

" -Toi par contre, tu chantes mal, on n’a pas envie de t’imiter ! "

cui murmura à Cru :

" -Je vais délivrer la truite pendant que tu fais ton frimeur

- C’est ça , va faire joujou " répondit Cru

Cui ne trouva pas la truite dans le sac, mais dans une bourriche dont un fil de fer fermait le couvercle. Cui tira de toutes ses forces avec son bec sur le fil de fer et la délivra.

Alors, le pêcheur, rouge de rage, captura Cru avec son épuisette;

" - Puisque c’est ainsi, je vais te vendre ! "

Cui ayant perdu son ami, ne pouvait porter seul la graine. Soudain il se rappela qu’il ne lui restait que la deuxième feuille d’or de l’arbre et il pleura.

" -Comment vais-je faire pour délivrer mon ami ? Là est la question. "

Mais Cui reprit espoir : à la surface de l’eau un reflet doré apparut. Cui cria :

" - Hourra ! ma truite est revenue ! "

 

Sandra, Jérémy L :

Ses écailles dorées étincelaient au soleil comme les facettes d’un bijou précieux. Elle était d’une taille considérable et le pêcheur n’en crayait pas ses yeux;

" - Houa ! une truite en or ! quand je la vendrai, je deviendrai riche et j’achèterai de nouveaux hameçons, une nouvelle canne à pêche, un nouveau filet...

- Oh lala ! s’exclama Cui, il fait des châteaux en Espagne, celui là !

- Il ferait mieux de nous rendre notre truite, cet imbécile, ajouta Cru.

- Regarde, c’est atroce, comme il enlève l’hameçon, s’exclama Cui.

- on s’en fiche pourvu qu’il lui ouvre vite le ventre, comme ça on récupèrera la graine.

- Tu es un monstre ! tu as un coeur de pierre !

- Et toi un coeur d’artichaut...

- Ouf, il ne lui ouvre pas le ventre ! ... dit Cui, mais regarde ce qui vient de tomber : la graine ! elle n’est plus dorée ! tu crois qu’elle est encore magique ?

- Mais oui, rétorqua Cru..... A moins que ... ce ne soit la truite qui soit magique maintenant ? "

les deux oiseaux n’avaient pas remarqué, car ils se disputaient, que le pêcheur essayait d’imiter cru.

Il s’approcha et dit :

" - Oh mais qu’est ce que tu chantes bien, et toi tu as un magnifique plumage, jaune, bleu, rouge, blanc et doré !

- Tu as entendu ce qu’il m’a dit, s’exclama Cru tout fièrement, mais de toutes façons, je le savais, je chante mieux que tous les oiseaux, mais ton plumage lui, n’est pas très joli !

- Oh, arrête de te vanter, allons plutôt déliver la truite pendant qu’il est encore temps, dit Cui. j’ai une idée, ajouta t il, tu n’as qu’à chanter pendant que je délivre la truite.

- laisse tomber la truite, allons plutôt chercher la graine!

- Et délivrer la truite, ajouta Cui, têtu.

- Bon, d’accord, tu as gagné, coeur d’artichaut, va la délivrer pendant que j’occupe le pêcheur. je vais lui donner une leçon de chant. Cui alla délivrer le poisson d’or en ouvrant la bourriche avec son bec et la renversa. le pêcheur, mécontent, captura Cru en échange.

Cui se retrouva seul, désespéré, triste, il ne savait comment délivrer Cru et ne pouvait porter la graine seul.

 

Morgane, Céline :

 

la truite était dorée comme le soleil à midi. ses écailles brillaient comme un miroir au soleil. Cru et Cui étaient émerveillés par la beauté de cette truite.

" - regarde comme elle est belle !dit Cui

- Ho, on n’est pas dans une poésie!

- oui mais tu es quand même émerveillé par sa beauté, hein ,

- Pfou ! mais ce n’est pas ça qui nous rendra la graine.

- C’est vrai ! mais regarde le pêcheur, il al’air content.

- rends nous la graine, espèce de voleur, s’exclama Cru

- Mais tu chantes très bien, dit le pêcheur à Cru, regarde comme elle est jolie ma truite !

- mais c’est notre truite !!! s’exclama cru en colère.

- Ah ! décidément, une belle truite et maintenant un chant mélodieux, je suis gâté ! Quand je l’aurai vendue, je pourrai m’acheter des vaches, des veaux, une ferme, un cheval.. Allez chantons ensemble, bel oiseau ! Cui Cui Cui Cui faisait le pêcheur.

- Ce qu’il chante mal ! il n’a pas d’oreille !

- Continue de chanter, moi je vais délivrer la truite de la bourriche. "

Cui découpa le fil de fer qui fermait la bourriche et la truite bondit dans l’eau. Le pêcheur, hors de lui à l’idée de perdre sa prise si précieuse, prit son épuisette et captura Cru.

" - Puisque je n’ai plus ma truite dorée, j’aurai un bel oiseau chanteur, on pourra toujours le vendre ! "

Cui, était désespéré : il se demandait comment porter la graine tout seul mais il restait un espoir : grâce à la deuxième feuille d’or. Cui pleura : sans Cru pourrait il arriver jusqu’à l’arbre ? et qu’allait devenir Cru ?

Soudain un reflet doré agita la surface de l’eau : c’était la truite qui revenait.

 

Marina, Clément, Nicolas, Maxime :

 

C’était une énorme truite avec de superbes écailles dorées qui resplendissaient au soleil. ses délicates nageoires ressemblaient à un voile de fils d’or. le pêcheur, tout d’abord bouche bée, bâtissait déjà des chateaux en Espagne, et d’un seul coup il s’exclama :

" - Je vais devenir riche, avec cette belle prise, si je la montrais dans les foires, ça me rapporterait gros ! "

lorsqu’il retire délicatement l’hameçon, la graine tomba au sol. cui dit à cru :

" - Eh ! regarde dans l’herbe, la graine, elle est tombée ! "

Alors les deux oiseaux s’agitèrent en réclamant la graine:

" - rends nous notre graine, espèce de sale voleur", vociférait Cru.

Les oiseaux se mirent à réclamer la graine. Le pêcheur fut surpris par le chant mélodieux qui se dégageait de la gorge de Cru, il essaya de l'imiter mais l'oiseau, lui était intrigué. Il dit à Cui :

- " Tu l'entends celui là ? Il chante comme un oisillon sorti de l'oeuf et il n'arrête pas de me regarder."

Cui répondit :

- " C'est normal pour les oreilles des hommes tes insultes sont une douce mélodie, on m'avait bien dit que les hommes étaient bizarres"

Cru dit, vantard

-" Ah oui, c'est vrai, je chante très bien, c'est de famille, mon père lui, était un chanteur et un chasseur de renommée mondiale.

- bon, dit Cui, si tu lui plait, sifflote. Moi, pendant ce temps je délivre la truite de la bourriche puisqu'elle est devenue dorée, peut-être qu'elle est magique aussi !"

Cui s'approcha de la splendide truite et la délivra de son piège avec son bec car la cage était attachée avec un fil de fer. La truite alors sauta hors de la bourriche et plongea dans la rivière.

Le pêcheur en voyant ça, attrapa Cru avec son épuisette et l'enferma dans un panier. Cru cria :

-" Au secours, à l'aide !"

Cui contemplait la graine :

-"J'ai perdu mon ami, et sans lui impossible de porter cette graine. Il ne me reste qu'une feuille d'or de l'arbre, l'autre est partie avec le courant ! "

Et il se mit à pleurer.

 


Ecriture de la fin de l'histoire :

 

Impressions et questions à la lecture du chapitre 7 écrit par Jacques Cassabois :

 

  • Comment la truite connaît elle l'histoire du nid et de l'arbre ?
  • Comme elle est magique, elle le sait
  • Elle a pris la place de la graine, la graine savait, donc la truite sait.
  • Le chapitre est beau, Jacques Cassabois parle de nouveau de la graine
  • Il y a de petites expressions que j'aime bien : "on dirait une cotte de maille d'or fin"
  • Il y a de belles phrases : " Une onde de lumière éclairait la rivière", "le museau de la truite creva la surface de l'eau".
  • Cru est devenu aussi gentil que Cui
  • L'amitié est la plus forte
  • S'ils n'avaient pas été unis, ils n'auraient pas réussi.
  • L'idée des écailles et de la graine qui donne son énergie à la truite est bonne.

 

Contraintes définies pour écrire la fin :

 

  • Raconter le retour des oiseaux
  • Décrire l'état dans lequel ils retrouvent l'arbre doré
  • Quel sera le rôle des écailles ? comment s'en servir ?
  • Décrire la transformation de l'arbre.
  • Les oiseaux trouveront ils un nid et le bonheur ? Comment ?
  • Décrire les sentiments.
  • Penser à la promesse faite à la truite.

 

La fin peut être triste ou gaie.

 

 

Je respecte les temps des verbes employés dans les parties précédentes

Je ponctue mon texte correctement;

Je forme des paragraphes

J'alterne dialogues et descriptions.

Je peux utiliser tous les outils que je souhaite (dictionnaire, Bescherelle de conjugaison, grilles de relecture,

 

 

 

L'écriture se fait en deux temps :

  • individuellement tout d'abord, afin que chaque enfant conserve un texte qui lui soit propre. C'est également l'occasion d'évaluer les acquis des élèves.
  • En groupes ensuite, après lecture de quelques productions, remarques et réajustements collectifs.

 

Plusieurs fins seront proposées aux lecteurs.

 

Un titre pour l'histoire :

Six titres ont été retenus parmi la trentaine proposée :

 

 

  • Plein d'histoires pour un nid
  • Trois épreuves pour un nid
  • L'épreuve du courage et de l'amitié
  • Les trois épreuves
  • Cui et Cru à la recherche de la plante dorée
  • L'épreuve aux multiples dangers

 

 

BILAN

 

 

Lors de leur entretien avec Jacques Cassabois, les enfants avaient mentionné leurs difficultés à imaginer et décrire les sentiments éprouvés par les personnages ainsi que les actions qui en découlaient.

Jacques Cassabois leur avait conseillé de "se mettre à la place" des héros et de faire appel à leurs souvenirs et impressions personnels. C'est ce que les élèves ont pris l'habitude de faire. Pour les y aider, nous avons mis les lectures ou relectures des textes en scène : des hypothèses, propositions ou critiques ont ainsi pu être formulées. Les enfants ont peu à peu imaginé les sentiments éprouvés, les décors de l'action, les attitudes des personnages avec de plus en plus d'aisance ; ils sont parvenus à "se passer le film de l'histoire" et à transposer cette technique dans toutes les situations d'écriture similaires. Pour les aider à passer "du sentir à l'expression" de petits lexiques ont été constitués selon les besoins, et lors de lectures je les ai trouvés à l'affût du moindre mot, de la moindre expression susceptibles de "coller" au texte du moment. Et si certains élèves éprouvent encore des difficultés à rédiger avec facilité, tous ont progressé.

Ces progrès ils les ont eux mêmes ressentis et les ont mentionnés dans leur auto évaluation. Ainsi :

17 élèves sur 23 précisent qu'ils éprouvent plus de facilités à "imaginer les sentiments" ou à "trouver des idées"

18 sur 23 ont constaté des facilités à "écrire des textes plus longs", à "faire de belles phrases riches" à "décrire"

16 sur 23 parviennent mieux à "se relire" et certains précisent qu'ils remarquent les répétitions et des fautes d'orthographe.

 

Les principales difficultés qui subsistent sont d'ordre méthodologique (savoir utiliser le Bescherelle pour trouver un verbe, "s'y retrouver dans le dictionnaire") et peuvent trouver une solution dans des activités diversifiées en études dirigées. D'autres relèvent des connaissances nécessaires à la maîtrise de la langue (conjugaison, orthographe notamment)

 

De nombreux élèves s'accordent à dire qu'ils ont davantage envie de lire et surtout qu'ils lisent avec plus de facilité.

Ce travail a en outre favorisé chez les enfants une mise à distance et un décentrement qui se sont accrus au cours des différentes phases d'écriture. Il ne leur a pas toujours été facile en effet, d'accepter les situations ou personnages nouveaux imaginés par Jacques Cassabois ou les élèves de Jean Pierre Bantignies, lorsqu'ils ne coïncidaient pas avec le scénario ou les hypothèses formulées. La nécessité de prendre ces éléments en considération, de s'y adapter et finalement de se les approprier leur ont appris le plaisir de construire et de partager un projet avec d'autres.

 

Il est certain que les enfants garderont un excellent souvenir de cette expérience, pleine de sens, enrichissante pour eux comme pour les enseignants.

 


Annexe

Lecture/production d'écrit

Projet de classe : écriture tournante avec un écrivain, Jacques Cassabois

 

Programmation d'activités

objectifs

disciplines concernées

activités

Maîtriser la structure du récit : les grandes étapes selon le schéma de Larivaille.    
a) mémoriser les grandes étapes d'un récit lecture/production d'écrit lecture par l'adulte d'un court récit (noms propres et vocabulaire complexe écrit au tableau)

Les enfants résument l'histoire par écrit. Correction collective, réajustements.

b) "matérialisation" des grandes étapes du récit lecture/arts plastiques réalisation de la bande dessinée de l'histoire : une étape, une image.
c) consolidation et réécriture production d'écrit les vignettes de la bande dessinée sont placées dans le désordre : consigne : les remettre dans l'ordre et légender chaque vignette.
Remédiation : (les exercices précédents ont mis en évidence une mauvaise maîtrise de la concordance des temps et des pronoms personnels (narrateur, 1° ou 3° personne) lecture : puzzle Deux textes mélangés, les reconstituer en prélevant des indices (temps verbaux, pronoms personnels)
Etude dirigée : dénomination des différentes parties du récit selon le schéma de Larivaille production d'écrit à partir de la bande dessinée précédemment réalisée et de sa "légende", annoter les différentes parties (état initial, transformation, actions, équilibre et état final)
Evaluation

 

 

lecture/production d'écrit retrouver les différentes parties d'un récit (texte dénué de paragraphes) : découpage du texte en paragraphes et disposition dans un tableau reproduisant la structure d'un récit.

 

Préparation de la visite de l'écrivain.

en parallèle aux autres activités.

Lecture/production d'écrit - lecture de quelques ouvrages (2 minimum par enfant)

- Création de comités de lecture, opinion argumentée.

- Elaboration d'un questionnaire, d'une interview.

Imaginer la suite d'un récit (situation prévue pour l'écriture tournante) production d'écrit écrire la suite d'un texte ne comportant que la partie initiale et la transformation (imaginer différents sénarii, compléter le tableau du schéma Larivaille en inscrivant plusieurs possibilités)
Etude dirigée

 

" " élaboration d'une "grille" d'écriture et de relecture (quelles contraintes respecter ?)
Réinvestissement des acquis, évaluation

 

" " Ecriture (aide personnalisé après premier brouillon)

 

Les pauses narratives : apprendre à décrire

a) un personnage

b) un paysage

lecture/reconstitution de texte/enrichissement du champ lexical/ arts plastiques/grammaire/géographie - étude des expansions du GN à travers diverses lectures.

- reconstitutions de textes

- décrire un paysage en géographie (plans successifs, vocabulaire spécifique, d'après photos ou cartes)

- transformer un texte de géographie en texte littéraire.

- associations textes/images, passer d'une représentation à l'autre.

- rédiger des descriptions "à la manière de..." en utilisant synonymes, contraires, comparaisons, en faisant varier les points de vue...

- introduire, achever des descriptions.

- Constitution de lexiques (outils)

 

Coécriture du récit avec l'auteur

Evaluation finale

production d'écrit - réinvestissement des acquis,

- Premiers brouillons réalisés par enregistrements, commentaires, amélioration, - - travail en groupes et individuellement.

- diffusion sur Internet

 

Fiche d’auto évaluation

 

Depuis que je travaille à l’écriture de l’histoire

avec Jacques cassabois

 

 

J’ai plus de facilités à

 

 

 

J’ai encore des difficultés à

 


Correspondance entre Jacques Cassabois et les enfants :

 

Melun, le 28 janvier 1998

 

Bonjour mes chers amis,

Voici donc le premier épisode d'une aventure qui, grâce à nos efforts onjugués s'annonce passionnante, j'en suis plus que certain, même s'il lui manque encore quelques éléments que vous n'allez pas tarder à inventer.

Ce sont, je crois, nos amis de San-Francisco qui vont s'atteler à la tâche es premiers, puis les petits Français ajouteront leur grain de sel ( je les ai presque tous rencontrés dans leurs classes en Seine-et-Marne et je sais que leurs salières sont pleines ), après quoi votre travail me reviendra pour que j'y ajoute un assaisonnement de ma façon.

Nous recommencerons ainsi un nouveau tour de piste et lorsque je vous écrirai pour la troisième fois, chaque classe, américaine et française, inventera sa propre fin.

Voilà !

J'allais bêtement ajouter : " Que le meilleur gagne ! " Stupidité !

Puisqu'il n'y a dans ces échanges, rien à gagner, rien à briguer, mais

seulement un ensemble à construire : un texte, des amitiés, c'est-à-dire

bien des surprises...

Grosses bises à tous et bon courage !

 

Jacques Cassabois

 

P.S. J'espère qu'Internet ne nous réservera pas de mauvaises surprises et

que nous recevrons bien tout ce que nous nous expédierons. Croisons les

doigts ! ( En France, c'est une expression que nous utilisons pour attirer

la chance ! ) Pour ma part, je vous enverrai ce texte, à tous, le lundi 2

février. Salut !

 


Bonjour Jacques ,

 

Merci pour ton petit mot, le début de l'histoire nous plait et nous donne

beaucoup d'idées.

Nous nous sommes mis à la place de l'oiseau pour imaginer ses émotions et

ce qui peut lui arriver.

Gros bisous des élèves du C.M.2

 

Nous sommes heureuses d'avoir reçu ton message et sommes impatientes de

recevoir la suite que les camarades de Combs la Ville vont écrire.

A bientôt, Amandine et Céline

 

 

Nous essaierons de personnifier les éléments de la nature comme vous le

faites, on s'entraîne à parler aux arbres et au oiseaux.

Merci pour cet envoi.

Bisous, Solène et Cécilia.

 

Les enfants sont ravis, la magie d'Internet opère....

Je t'envoie également le petit texte qu'ils ont rédigé après ta venue dans

la classe et qui figurera sur le site de l'école. En effet, toute une

rubrique t'est consacrée !

A bientôt, Fabienne

 

 


 

Chère Fabienne,

Chères Amandine et Céline,

Chères Solène et Cécilia,

et chers tous les autres

 

J’ai bien reçu votre courrier. Merci bien. Cela me fait très plaisir,

d’autant plus que j’ai pu me rendre compte que vous aviez de bonnes

réactions. Se mettre à la place de l’oiseau, c’est très bon. S’entraîner

à parler aux arbres et aux oiseaux, c’est formidable aussi. On ne doit

pas s’ennuyer à Germigny et j’ai l’impression que certains jours, la

cour de récréation, la classe peut-être même, doivent être saisies d’une

fièvre étrange qui doit laisser perplexes tous ceux qui ne sont pas au

courant.

Ah, chose importante, puisque vous voilà orientés dans le bon sens ! Il

arrive parfois, que l’on soit entendu lorsqu’on a parlé. Mais il faut

avoir parlé avec beaucoup de justesse et de sincérité. Dans ces cas-là,

donc, on peut avoir le privilège d’entendre les arbres, les oiseaux nous

répondre... Alors, les conditions d’un véritable échange sont réunies.

Si cela vous arrive, surtout n’ayez pas peur. Ce sera la preuve que vous

avez été parfaitement sincères. Continuez donc à parler, très

simplement, avec l’arbre ou l’oiseau qui vous a entendus, en restant

tournés vers lui, très concentrés. C’est extraordinairement plaisant,

vous verrez. On se sent alors, un élément de la nature. L’arbre,

l’oiseau, le buisson, la pluie, le vent, le nuage, la poussière, si vous

essayez avec eux, deviennent de véritables frères vivants !...

J’arrête là pour ne pas déranger plus longtemps vos tentatives.

Je vous embrasse tous, Fabienne, Amandine et Céline, Solène et Cécilia,

et tous les autres qui sont là...

Jacques

 

P.S. Bonnes vacances !

 

 


Melun, jeudi 2 avril

Chers petits pinsons des bords de Marne

 

Je viens de prendre connaissance de la suite des péripéties de notre

belle truite dorée et de nos deux petits emplumés.

Vous avez fait un bon travail et j’ai pu observer à quel point vous

étiez devenus familiers des expressions de sens figuré.

Je vois également que vous alternez bien les dialogues et le récit.

C’est réjouissant.

Cependant, méfiez-vous du plaisir que donnent les dialogues (plus

faciles que le récit). Il nous pousse parfois à enchaîner des répliques

qui nous éloignent des objectifs du texte et nous font bavarder.

Par exemple, votre passage où les oiseaux se chamaillent aurait pu être

un peu plus resserré. En effet, l’objectif essentiel de ce passage,

c’est que les oiseaux trouvent une solution pour récupérer la graine.

Leur dispute, ici, n’est qu’accessoire. C’est un simple rappel de leurs

disputes antérieures qui nous montrent qu’ils n’ont pas encore vraiment

changé ; Cru surtout.

Voilà, mes doux pinsons. Et ne me faites pas des petits becs déçus par

le paragraphe précédent. Je vous parle parce que je sais que vous pouvez

comprendre. Je vous donne des conseils parce que je vous sais capables

de les suivre. Sinon, je vous dirais : " Super ! C’est bien ! Continuez

! ", sans autre explication.

A bientôt et très gros bisous !

 

 

Jacques

PS : J’espère que vous avez pensé à envoyer votre suite à vos

correspondants ainsi qu’à Georges Férone.

 


Cher Jacques

Bonjour, merci pour tes conseils, sur le coup nous étions un peu choqués

par tes critiques, mais on a compris que ça allait nous aider.

Nous avons reçu la suite de l'histoire écrite par les élèves de Combs la

ville et nous sommes un peu inquiets.

- La fin est trop rapide, comment la truite qui est sans doute magique et

intelligente peut elle se faire attraper une deuxième fois ?

- Comment le pêcheur a t il retrouvé son chemin et attrapé la truite ?

- On ne sait pas ce qu'est devenue la graine.

N'oublie pas tous ces détails s'il te plait, on a confiance en toi;

Merci et bonnes vacances

 

 

>Melun, le 4 mai 98

>Messages à Germigny

>

>Melun, vendredi 10 avril

>

>

>Petits Germignons et Germignonnes de Pâques (1)

>

>Je savais bien que j’avais raison de vous bousculer un peu !

>Je savais bien que lorsqu’on vous stimulait on obtenait davantage de

>vous !

>La preuve ?

>La lettre que vous m’avez envoyée le jour des vacances. La lettre et

>toutes les remarques très subtiles, très logiques qu’elle contenait.

>Ce qui ne me fait pas rigoler dans tout ça, c’est qu’un sacré boulot

>m’attend à la rentrée ! Et pour corser le tout, vous avez la bonne idée

>de m’acculer au pied du mur en me disant " N’oublie pas tous ces

>détails, s’il te plaît. On a confiance en toi ! "

>Et le pire du pire, c’est que je n’ai pas pu récupérer le texte que m’a

>envoyé la maîtresse et que, ne pouvant mesurer réellement ce qui

>m’attend, je commence à me faire des idées ! Noires, forcément ! Comment

>voulez-vous qu’elles soient, après l’avertissement que vous m’avez lancé

>?

>

>Je crois bien que pour passer de bonnes vacances, il ne faut pas que je

>pense à vous, du tout... Euh, pas trop quoi. Enfin, juste un peu...

>Bref, je verrai !

>

>Allez bisous-bisous, et ne vous goinfrez pas trop de chocolat et d’œufs

>à la liqueur.

>

>Jacques

>

>

>(1) Les Germignons de Pâques et les Germignonnes du même nom sont une

>nouvelle variété d’œufs éclos cette année.

 

***************************************************************************

>Dans la mesure où la capture de la truite n’a pas été racontée et

>qu’elle tombe, si j’ose dire, du ciel, je ne l’ai pas considérée comme

>plausible. Je l’ai donc purement et simplement ignorée, pour continuer

>le texte après l’envol des oiseaux prisonniers dont la libération, elle,

>était dans la logique de ce qui précédait.

>***************************************************************************

 

Cher Jacques,

C'est toujours un peu triste de parler de fin pour une histoire, même si elle se termine bien. Comme je te l'avais annoncé dans un précédent courrier, les enfants ont choisi de proposer plusieurs conclusions selon l'humeur des lecteurs : je t'adresse donc les trois textes ainsi que des propositions de titres.

Les enfants sont à la fois heureux, fiers du résultat et un peu désemparés (ils m'ont demandé ce qu'on allait faire maintenant !). Alors, pour continuer le rêve, ils peaufinent les illustrations (c'est très touchant).

Mais, je leur laisse la parole...

(Comme le nouveau modem de l'école se fait toujours désirer, j'envoie leurs messages de chez moi).

Amitiés,

Fabienne

 

 

Cher Jacques,

Salut, c'est nous les Germignons, ça nous a plu d'écrire une histoire avec toi. L'histoire nous a appris beaucoup de choses, maintenant ça va un petit peu mieux en vocabulaire, en conjugaison et en expression écrite.

L'amitié nous a beaucoup appris aussi.

Au revoir Jacques, Julien et Jérémy.

 

 

Cher Jacques,

Nous avons bien aimé l'histoire qu'on a écrite ensemble. Nous aimerions que tu viennes à l'école la mardi 16 Juin à 19 h , comme ça on te verra et on pourra parler de notre livre.

A bientôt,

Maxime, Nicolas, Clément.

 

 

Cher Jacques Cassabois,

Depuis qu'on a écrit l'histoire Cécilia et moi, nous dévorons les livres. Ecrire avec toi nous a appris à nous exprimer plus clairement, nous avons plus de facilités en français. Nous espérons te voir le 16 Juin, car nous ferons une petite fête pour présenter le livre et notre site Internet aux parents.

Au revoir et merci pour tous les conseils que tu nous a donnés.

Gros bisous, Jessica et Cécilia.

 

 

Cher Jacques Cassabois,

Nous avons terminé l'histoire et grâce à toi nous avons beaucoup appris. L'histoire est superbe. Nous aimerions bien que tu viennes le mardi 16 Juin à 19 h à l'école voir le site . Nous avons aussi une petite surprise pour toi !

Merci de nous avoir aidés, gros bisous, Solène, Margaux, Audrey.

 

 

Cher Jacques,

Nous vous envoyons les fins de notre histoire. Grâce à vous, j'écris beaucoup mieux et j'ai plus de vocabulaire. Avant que vous n'arriviez, j'écrivais déjà des livres sur le cahier de brouillon, c'était pas mal ; mais grâce à toi j'ai pu progresser. Ce fut un plaisir de travailler avec vous ; bref, l'histoire est géniale.

Pour fêter cet événement nous t'invitons le mardi 16 Juin à 19H dans notre classe.

Sois là au rendez vous ! nos parents y seront aussi.

Lola

 

 

Cher Jacques,

Nous vous invitons le mardi 16 Juin à 19 h à l'école. J'ai eu beaucoup de plaisir à écrire, cela m'a plu. L'histoire se termine bien, enfin ça dépend de la fin qu'on choisit.

Grosse bise, Cindy

 

 

Cher Jacques Cassabois,

Nous écrivons pour te dire que l'histoire que nous avons faite est assez réussie. Nous avons voté pour choisir les trois meilleures fins, c'était difficile. Nous avons eu de bonnes notes en expression écrite et nous te remercions de nous avoir conseillés pour que l'on s'améliore.

Gros bisous, Marina et céline.

 

 

Cher Jacques,

Notre histoire est terminée. Ce fut un plaisir de l'avoir écrite avec vous.

Nous vous invitons le mardi 16 Juin à 19 h à une soirée Internet.

Grosses bises, au mardi 16

Sandra et Jérémy

 

 

Salut Jacques,

C'est la première fois que nous écrivons une histoire avec un écrivain : c'était superbe, magnifique, joyeux...!

Grâce à vous nous avons beaucoup progressé en expression écrite. Nous avons bien aimé le dernier chapitre que vous avez écrit. Quand nous avons commencé à écrire l'histoire avec vous, nous nous sommes beaucoup creusé la tête, c'était presque aussi palpitant que les aventures de Cui et Cru. Quelques fois nous avons eu des pannes, mais comme notre moulin ne manque pas d'eau, nous avons réussi à remonter le courant.

A bientôt, gros bisous !!

Morgane, Amandine et Fanny

PS : nous espérons que vous pourrez venir le mardi 16 Juin à 19 h à l'école !

DES TITRES POUR L'HISTOIRE, A TOI DE CHOISIR

- Plein d'histoires pour un nid

- Trois épreuves pour un nid

- L'épreuve du courage et de l'amitié

- Les trois épreuves

- Cui et Cru à la recherche de la plante dorée

- L'épreuve aux multiples dangers.

 

 

 

Le 28 mai

Voici un courrier que je vous ai adressé le 25 et que vous n'avez peut-être pas encore reçu. En effet, il me semble que notre messager ne l'a pas reçu.

Pourvu que ça marche enfin!

Bises.

Jacques

P.S. Faites-mois un signe, un tout petit, si réception...

 

 

Le 25 mai 98

 

Chers Julien et Jérémy,

Chers Maxime, Nicomas et Clément,

Chères Jessica et Cécilia,

Chères Solène, Margaux, Audrey,

Chère Lola,

Chère Cindy,

Chères Marina et Céline,

Chers Sandra et Jérémy,

Chères Morgane, Amandine et Fanny

Chers tous les autres,

Mes bien Formidables,

 

Bravo !

Vous avez su terminer l’histoire par une vraie fin et les trois que vous

proposez sont très justes.

Une vraie fin, c’est une fin qui, malgré sa grande impatience d’arriver

au terme du travail, n’oublie rien en route et ferme l’histoire en apportant des réponses à toutes les questions qui se sont posées au fil du récit.

Ainsi,

- vous n’avez pas oublié la rivalité initiale des deux oiseaux et vous l’avez fait évoluer,

- vous n’avez pas oublié la truite,

- vous n’avez pas oublié que le lecteur, à la fin d’une histoire, aimait

continuer à rêver aux personnages, une fois la dernière page tournée et vous avez su lui donner, dans votre façon de terminer, matière à rêver.

C’est très très bien tout ça. Que vous l’ayez compris en si peu de temps me rend très heureux et, si vous tous, pensez à me remercier de vous avoir aidés, je veux aussi vous remercier, du fond du cœur, de me montrer à ce point tout ce que notre travail commun vous a appris.

Je suis bien incapable de choisir, parmi vos trois fins, celle que je préfère. Dans toutes, des détails me retiennent.

Dans la première, j’aime beaucoup la façon dont l’arbre renaît. Il y faut les larmes de Cui. C’est un peu comme si les écailles avaient été deux graines de vie. Pour qu’elles germent, il leur manquait, comme à toutes graines, de l’eau. En l’occurrence, de l’eau d’émotion, de l’eau de tendresse et d’amour. C’est une très belle idée.

Dans la deuxième vous avez séparé les deux oiseaux. C’est ça qui me plaît. Que certains d’entre vous aient voulu leur redonner leur indépendance et montrer que la vie est parfois faite d’expériences très riches et très fécondes... mais qui doivent s’achever, c’est aussi une belle idée. Certes, on n’est plus du tout le même à la fin qu’au début et je vous souhaite, dans vos vies, beaucoup de rencontres semblables à celles de Cui et Cru.

Les rédacteurs de la troisième fin, quant à eux, ont eu le courage de faire mourir l’arbre doré, l’initiateur de la grande aventure. Cette idée aussi est magnifique. La mort est inévitable. Même difficile, elle a besoin d’être regardée et acceptée pour être comprise. La mort, en effet, fait-elle tout disparaître ? Voyez nos deux oiseaux. Ne peut-on pas dire que l’arbre, d’une certaine façon, continue à vivre en eux ?

Cet arbre leur a fait découvrir une force qui les habitaient et qu’ils ignoraient posséder. Une fois cette force révélée, elle leur appartient, bien vigoureuse, tant qu’ils voudront s’en servir. L’arbre a accompli un beau travail en favorisant cette prise de conscience. Il peut s’en aller.

Mais, dès la première phrase de vos trois textes, j’avais senti que j’allais me régaler en vous lisant.

En effet, à la fin de mon texte, j’avais écrit que le vent qui portait les oiseaux était " favorable ". Je voulais ainsi vous suggérer de ne pas vous attarder à décrire le voyage de retour. De nouvelles péripéties étaient inutiles. Il fallait arriver vite à la dernière étape et prendre le temps de la traiter, sans aucune des pirouettes habituelles qui évitent les difficultés, du genre : on se réveille et on découvre qu’on a rêvé ; une baguette magique, youpi ! a tout résolu par miracle etc...

Cela, vous l’avez tous très bien compris et votre première phrase le dit.

C’est gentil de m’inviter à votre soirée de présentation du 16 juin, mais je ne pourrai pas être des vôtres. En tout cas physiquement, car je penserai à vous, c’est promis ! C’est comme ça. Ne soyez pas déçus et que cela ne vous empêche pas de bien expliquer à vos parents tout ce que vous avez su faire de beau. Prenez votre temps pour expliquer et soyez patients. Il y a des sujets devant lesquels les papas-mamans sont moins bien préparés que leurs enfants pour comprendre. L’internet, peut-être pas pour tous, fait certainement partie de ces sujets difficiles.

Grosses bises à tous

Jacques

 

P.S. Pour le titre, je ne sais pas trop. Peut-être : " Cui et Cru à la recherche de la plante dorée ". Qu’en pensez-vous ? Parmi ceux que vous proposez, c’est le seul qui intègre le nom des deux personnages principaux. Mais ce n’est qu’un avis...

P .P.S. Ah si, encore une chose ! J’allais oublier, nom de bleu de bigre de pétard ! Que je vous dise ! Je suis allé me promener sur votre site web. Ah oui... C’est extraordinaire tout ce que vous avez fait. Pas étonnant que votre modem soit en panne ! Vous lui en avez tellement demandé qu’il a préféré se mettre en " stand by " définitivement !

Grâce à vous, je connais maintenant tous les arbres de votre région et j’ai une idée très précise de l’allure de votre école... Quant à cet oiseau, dites moi, qui se pose sur un barbelé dans votre logo d’accueil, qu’est-ce que c’est : un faucon crécerelle ou une buse ?

Blague à part j’ai été très impressionné par deux choses.

D’abord, par le travail de présentation que vous avez fait de mes livres. Chapeau bas. Ensuite, par le dossier réalisé par la maîtresse.

J’ai imprimé les 38 pages et j’ai tout lu... Ça ne m’étonne plus que vous ayez fait tant de progrès !...

Re-grosses bises et à Fabienne aussi.

 

______________________________________________

Cher Jacques,

 

Nous te remercions pour ta grande lettre, ça nous fait très plaisir que tu

sois content de notre histoire et des fins que nous avons proposées. Pour le titre nous hésitons entre "Cui et Cru à la recherche de la plante dorée" et "Plein d'histoires pour un nid" (ça fait un jeu de mots).

Nous sommes déçus mais nous comprenons que tu ne puisses pas venir le 16.

Nous lirons des extraits du livre, la maîtresse t'apportera un exemplaire illustré de notre histoire.

Fabienne nous a dit que tu allais publier deux livres à la rentrée, on essaiera de les trouver.

Merci encore pour cette belle aventure au pays des contes dorés.

On a créé une maison d'édition : Edition des Germignons, collection CM2

Gros bisous de nous tous

 

Tu as été mon écrivain préféré depuis toujours. Jérémy C

Ca nous a fait plaisir que tu aies aimé nos fins. Jessica et Morgane (on a écrit celle où l'arbre meurt)

Je garderai soigneusement l'exemplaire du livre que nous avons écrit pour le montrer à mes enfants et mes petits enfants plus tard. Mathieu

On a appris à travailler en équipes grâce à toi. Jérémy P

 

 

Le 11 juin 98

 

 

Mes gentils écrivains,

J’ai vu la maîtresse lundi. Elle tenait un paquet à la main. Drôle de paquet. Artisanalement fait : papier épais, consistant, rien à voir avec ces banals papiers cadeaux qui sentent leur production industrielle ; ruban solide, fabriqué pour la circonstance, ficelé par des mains qui n’avaient pas encore élucidé tous les mystères de la fabrication des noeuds...

Mais quand la maîtresse m’a tendu l’objet en me disant : " Tiens, c’est pour toi ! ", je n’ai eu qu’une envie : ouvrir. En effet, je savais que vous étiez dans ce paquet et j’avais hâte de vous revoir. Donc, j’ai fait glisser la ficelle, j’ai déplié le papier et je vous ai vus, tous : Clément, Marina, Amandine, Florent, Cécilia, Jérémy C,

Solène, Céline, Matthieu, Cindy, Jérémy L, Jessica, Nicolas, Lola,

Maxime, Margaux, Morgane, Jérémy P, Julien, Sandra, Fanny, Audrey,

Jérémy V... Vous étiez tous là, dans le bel objet que je tenais dans les

mains.

Je l’ai ouvert doucement, un peu feuilleté et vite, je l’ai refermé, replié dans son papier, entouré par sa ficelle, j’ai embrassé Fabienne en lui disant de vous embrasser pour moi - à moins que... je crois que j’ai commencé par embrasser Fabienne et que c’est seulement après que j’ai remballé le livre. Pour être sûrs, demandez confirmation à la maîtresse !-

En effet, je ne voulais pas l’examiner devant tous les gens qui nous entouraient, avec des curieux qui seraient venus voler un regard par-dessus mon épaule en disant : " C’est quoi ce truc ! Ah ouais, chouette ! C’est pas mal ! ". Je ne voulais pas risquer d’entendre des remarques banales à propos d’un objet qui ne l’était pas ! Et puis, quand on m’offre quelque chose, j’ai envie de me régaler avec et pour me régaler, il faut que je sois tranquille, pas dérangé par les enquiquineurs, ou par les passants qui jettent leur coup d’œil sans s’attarder, en croyant tout comprendre.

Vous savez, moi, je pense qu’il faut s’émerveiller devant les choses merveilleuses, sinon, c’est comme si on les insultait.

Alors voilà ! Je voulais protéger ma joie, protéger votre beau cadeau d’amitié et j’ai attendu pour m’émerveiller, d’être tranquille, l’après-midi, dans mon bureau.

Et là, tout à loisir, j’ai feuilleté lentement, je me suis arrêté sur vos dessins et j’ai apprécié comme vous aviez bien marié différentes manières d’illustrer : vos découpages, vos coloriages, vos collages qui sont tous exécutés avec goût, sans parler de la poudre d’or sur le corps de la truite, dans le feuillage de l’arbre... Ouh là là qu’est-ce que je suis riche de tout cet or ! Pas riche d’argent, mais non ! Riche de votre plaisir que vous m’offrez. Dans cet or, il y a tout votre travail,

vos recherches, vos efforts, votre envie d’inventer, de trouver des solutions, de construire de belles phrases, d’élaborer une belle histoire. C’est vrai, croyez-moi, cette poudre d’or, ce sont vos yeux qui pétillent et vos belles qualités qui vous aident à grandir.

Alors merci ! Mille mercis dorés !

Je penserai bien à vous mardi soir et j’espère que vos parents seront aussi heureux que vous. Et comme vous penserez aussi à moi, je suis certain qu’il y aura entre votre école et ma maison un arc-en-ciel de pollen doré, libéré par le feuillage de l’arbre de notre histoire qui continue à vivre.

Je vous embrasse très fort en commençant par Clément, puis Marina, puis

Amandine, et Florent, Cécilia, Jérémy C, Solène, Céline, Matthieu,

Cindy, sans oublier Jérémy L, ni Jessica, Nicolas, Lola, Maxime,

Margaux, Morgane, et encore moins Jérémy P, Julien, Sandra, Fanny,

Audrey, ni Jérémy V qui s’est caché sous la table de l’ordinateur.

Jacques

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