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LA VENUE DE JACQUES CASSABOIS DANS NOTRE CLASSE
LE 17 12 1998

Comme nos camarades de l'an dernier, nous allons écrire une histoire avec Jacques Cassabois et des élèves du lycée franco américain de la baie de San Francisco, avec lesquels nous correspondons. Nous avons lu plusieurs livres de Jacques en lecture relais, (le prince de l'hiver, le port englouti, Sindbad le marin, Cui et Cru à la recherche de la plante dorée (le livre écrit avec nos camarades de l'an dernier), et surtout les quatre fils de la Terre à partir duquel nous avons créé des jeux, des devinettes et qui nous a donné l'idée de réaliser notre anthologie des saisons.
(beaucoup de nos devinettes se trouvent dans le site "parcours découverte")

Voici quelques unes des questions que nous avons posées à Jacques Cassabois, et ses réponses un peu résumées car elles étaient parfois très longues.

- Mon imagination sort de mes souvenirs proches ou lointains, je vois des images de paysages, je me rappelle des sentiments que j'ai éprouvés. Je me pose des questions comme "qu'est ce qui peut faire d'une action vraie, une action racontée dans une histoire", quelque chose d'imaginaire ?
Par exemple dans le port englouti, j'ai pensé à la collection d'Océano et je me suis demandé ce que l'on pouvait collectionner (des timbres, des pièces...), puis ce que l'on pouvait collectionner de rare et d'original et j'ai pensé aux choses qui disparaissent. Qu'est ce qui disparaît ? des espèces animales, des végétaux, des paysages, ce qui meure.
J'écoute les informations, et je me sers de ce que j'entends. Par exemple j'ai donné à une vague dans le port englouti, la force d'un cyclone, capable d'arracher une partie de ville. Les catastrophes naturelles dans la réalité peuvent faire plus de dégâts, par exemple en Amérique centrale.
Quand je veux décrire un sentiment comme la colère, je cherche dans "le magasin", c'est à dire dans ma mémoire et je me souviens de ce que j'ai ressenti ou je revois une personne en colère, ses gestes, j'entends ses mots...

Rémi, Steven et Guillaume C

- Ce sont plutôt les personnages qui viennent dans ma peau, parce qu'ils n'existent pas dans la réalité, ils n'ont pas de peau. C'est moi qui les habille, je les transforme en leur prêtant mes souvenirs, mes sentiments.

- Dans mon pays, dans ma région, le Jura, les paysans que j'ai connus dans mon enfance avaient l'habitude de parler aux plantes, au ciel, à la nature. Ils respectaient la nature et parlaient aux objets.
C'est une manière de se faire des amis, de ne plus être seul, de pouvoir confier des secrets, ça libère l'esprit, on décharge ses soucis.
Si ta trousse devient une personne, tu ne la regarderas pas de la même façon, tu la respecteras, tu ne la feras pas tomber par exemple.

Jérémy, Maxime et David

Pourquoi me poses tu cette question ?

Saison, c'est du féminin, et d'habitude on représente les saisons sous l'aspect de femmes, dans les poésies ou des tableaux.

En fait l'histoire des quatre fils de la Terre a été imaginée à partir des dessins de Josef Wilkon, l'illustrateur de la première édition des quatre fils de la terre. Ces dessins représentaient des garçons, donc les "fils de la Terre".
Ecrire une histoire à partir des illustrations est un cas particulier, neuf fois sur 10 c'est le contraire qui se produit, on écrit une histoire puis on cherche un illustrateur.
Si j'avais imaginé ma propre histoire et mon propre titre, j'aurais choisi de créer deux garçons et deux filles, et le livre se serait appelé les "quatre enfants de la Terre", ou "les enfants de la Terre".

Sigrid, Amandine et Alison

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J'aime beaucoup l'hiver, parce que dans le Jura, ma région, il fait souvent très froid.

Pourquoi décrivez vous l'hiver des fois calme (comme dans les quatre fils de la Terre) et d'autres fois cruel (comme dans le Prince de l'hiver) ?
Il y a des années où l'hiver est très rude, d'autres fois où il est doux. Moi, j'aime l'hiver et ça m'ennuyait de le décrire comme je l'ai fait au début du prince de l'hiver, c'est pour cela que j'ai choisi cette fin à l'histoire

Non

J'ai commencé à écrire au CP.

Vers 15 ans, j'ai lu des livres, (des recueils de poèmes) qui m'ont donné envie de les imiter et d'écrire à mon tour, c'est ainsi que m'est venu le goût d'écrire.
J'ai commencé à écrire des histoires vers 16 ou 17 ans. Mais c'était des essais, des brouillons, ils n'ont pas été publiés.
Toutes les histoires ne deviennent pas des livres.

Quand mon premier livre a été publié j'avais 31 ans. Il a fallu le temps de trouver une maison d'édition et un illustrateur.

Jonathan, Benoît et Juliette.

Pour qu'une histoire devienne un livre, il faut que l'écrivain termine son histoire ce qui n'arrive pas toujours, ensuite il faut qu'il trouve un éditeur qui veuille bien publier le livre, puis il faut trouver un illustrateur qui ait un style adapté à l'histoire.
Les dessins tout en bleu de Frédéric Clément par exemple, correspondent bien à l'histoire du prince de l'hiver, car les couleurs froides et le trait de crayon de l'illustrateur se marient bien avec l'histoire. Par contre son style n'aurait pas convenu à une histoire comme les quatre fils de la Terre.

Elodie et Cyrielle

Ca dépend des années, si je ne trouve pas de maison d'édition, je peux ne pas en publier.
En 1997, j'ai publié les contes de Franche Comté
En 1998, j'ai publié deux livres, les contes de Bourgogne pour les enfants et un roman pour les adultes : Gilgamesh.

Parfois je n'en publie pas pendant plusieurs années car je ne trouve pas de maison d'édition ou je n'ai pas terminé mes histoires. Le plus difficile dans la publication, c'est de trouver un éditeur.

Deborah et Vincent

Oui, il existe deux rochers qui s'appellent les Jumeaux au large de la presqu'île de Quiberon et il y a deux menhirs à Belle Ile qui s'appellent Jean et Jeanne.

- Pourquoi me demandez vous cela ?

Parce qu'on a étudié un extrait en classe et que l'automne était comparé à un peintre comme Printemps dans les quatre fils de la Terre.

C'est drôle, cette question : non je ne m'en suis pas inspiré mais quand j'avais votre âge, à l'école, j'ai lu des passages des oeuvres d'Ernest Perochon.

Au début, on croyait que c'était Ernest Perochon qui s'était inspiré de vous.

Geoffrey, Guillaume H et Maximilien.

Pourquoi ?
Parce que tout est personnifié dans Pif et Hercule

Non, mais je les ai beaucoup lus avec mon fils quand il était petit. Vous lisez ça aussi ? Je ne savais pas que ça existait encore !

Ca passe en dessin animé.

Est ce qu'Hercule a toujours aussi  mauvais caractère ?

Rémi, Juliette

Après lui avoir posé toutes ces questions, nous avons fêté la venue de Jacques dans la classe en mangeant une énorme bûche de Noël.

 
 
 
 

Les élèves de la classe de CM2 (1998/99)

 

 

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