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Ecrire la suite d'une histoire en s'inspirant d'un album.

Introduction et remise dans le contexte :

Par Marianne Peigné, PE2 2000-2001 groupe H2, IUFM de Créteil centre de Melun.

Etant en stage filé à Montereau en CM1-CM2, je me suis un peu inquiétée lorsqu’on m’a proposé de reprendre un projet de correspondance entre deux grandes sections de maternelle, l’une située à Meaux et l’autre à Palo Alto, près de San Francisco où j'allais me trouver en stage pour deux semaines.

Tout d’abord je ne pensais pas qu’un tel projet pouvait exister en maternelle, et je ne savais pas quelle place j’allais prendre dans cette correspondance. Je suis allée voir deux fois la classe à Meaux et l’institutrice avait un petit projet sur les grenouilles (avec les livres de Claude Boujon : « Pauvre Verdurette » et « Verdurette cherche un abri »). Ce thème m’a beaucoup intéressée car on peut traiter beaucoup de disciplines (arts plastiques, sciences,…) et ce thème est familier des enfants mais peu abordé.

En accord avec Laurence (l’institutrice de Meaux) et Julie (celle de Palo Alto), j’ai préparé pour San Francisco les séquences en français, en mathématiques (les mêmes que celles de Laurence) et j’ai décidé de m’intéresser à la peinture et plus particulièrement à Monet avec Les nymphéas.

Comment j’ai abordé ce sujet à Palo Alto :

Les enfants de la classe de Laurence avaient écrit une lettre pour les enfants de la classe et ils leur demandaient s’ils connaissaient le livre « Pauvre Verdurette ». Bien sûr les enfants se sont demandés ce que les correspondants voulaient dire. Certains connaissaient ce livre, d’autres non. J’ai réussi, par ce moyen, à aborder le sujet. Je le leur ai lu le livre puis je leur ai proposé de faire les mêmes activités que « les petits copains en France ».

Je leur ai présenté le peintre Monet et nous avons « revu » les Nymphéas : Nous avons peint trois affiches avec les couleurs qu’utilisait Monet pour la mare (bleu, jaune, rouge, vert, marron, rose…), puis nous y avons posé des feuilles de nénuphar, des fleurs de nénuphar faites en papier crépon, des têtes de grenouilles, et des grenouilles sauteuses (voir les photos que j’ai scannées). Cela leur a beaucoup plu et Julie l’a accroché dans la classe (elle m’a dit que cela a énormément plu aux parents, ainsi qu’aux enfants). De plus cela leur a fait connaître un peintre français.

Bilan de ce travail « en tandem » :

Nous avons réellement travaillé en binôme avec Julie : elle a tout fait pour que je m’inclus rapidement dans la classe et notre travail était complémentaire : dès que je souhaitais prendre la classe, je pouvais le faire. Ce travail fut réellement très enrichissant, autant pour nous deux que pour les enfants (Julie commençait une phrase et je la terminais et nous étions vraiment sur « la même longueur d’onde »).

Entrons dans le vif du projet :

-          La première semaine m’a donc permis d’aborder mon projet, de les intéresser aux grenouilles,…

-          Pour la deuxième semaine, nous leur avons proposé d’inventer la suite de « Pauvre Verdurette ». Voici comment je leur ai proposé l’idée : 

« Verdurette n’a pas trouvé son prince charmant en France… mais si on la faisait venir ici, peut-être pourrait-elle le rencontrer ? ».

 Les enfants ont trouvé cette idée fort intéressante. Puis Julie leur a demandé ce que Verdurette pourrait rencontrer et qui n’existe qu’aux Etats-Unis (car Verdurette a rencontré tout ce qui pouvait s’apparenter à un prince charmant en France).

Nous avons discuté sur ce qui existait aux Etats-Unis et non en France. Ils nous ont proposé : « une maison, une voiture, une route,… » et nous leur avons demandé s’ils étaient bien sûr que cela n’existait pas en France puis nous leur avons expliqué que la France avait autant de maisons, de voitures,… qu’aux Etats-Unis.

Puis un enfant nous a proposé « les séquoias ». A partir de cette idée, ils nous ont suggéré des choses qui n’existaient qu’aux Etats-Unis (ou du moins à grande échelle).

Nous avons divisé la classe en trois groupes "pilotés" par Julie, son assistante Marie et moi. Nous n’avions à ce moment là que les enfants francophones. Nous avons chacune inventé une partie de l’histoire (j’avais du mal à ralentir certains enfants car je ne notais pas aussi vite leur propos qu’ils ne m’inventaient l’histoire !). Puis nous avons mis les trois histoires bout à bout.

Lorsque je suis partie, Julie leur a proposé de faire l’illustration de cette suite à la peinture, à l’eau et aux feutres. Je suis malheureusement partie alors que le projet était en cours (impératif d’avion) et cela m’a frustrée de ne pas voir le projet aboutir.

Nous avions dans l’idée que Laurence continue la suite de l’histoire avec ses enfants mais cela n’a pas pu prendre forme par manque de temps et de disponibilité de ma part.

Voici l’histoire inventée par les enfants….